Comment j’ai rencontré mes peurs

Comment j’ai rencontré mes peurs : Une quête intérieure vers la transformation

Tout le monde a ses peurs, certaines visibles, d’autres profondément enfouies. Comme un ami intime qui nous connaît trop bien, elles se manifestent à des moments inattendus. J’avais initialement prévu d’écrire sur ce sujet avec la même sagesse que lorsque j’avais exploré la colère ou la tristesse. Mais, en vérité, je procrastinais, car affronter ses peurs n’est jamais une tâche facile. Qui peut se targuer d’avoir dépassé toutes ses peurs ? À chaque fois que l’on en affronte une, une nouvelle surgit pour tester notre résilience.

L’ombre qui planait

Comme beaucoup, j’ai traversé des périodes de difficultés. Il y avait un obstacle particulier qui me paralysait. Cette peur se répandait dans tous les aspects de ma vie, m’empêchant de me projeter et de savourer le présent. J’ai cherché de l’aide, d’abord auprès d’une psychologue, puis auprès d’un hypnothérapeute. Bien que ce travail ait porté ses fruits, j’ai réalisé qu’il n’était que la surface d’un iceberg de peurs enfouies.

Je sentais qu’il était crucial de comprendre ce que ces peurs avaient à me dire. Mais, même avec ma pratique de l’auto-hypnose, rien ne semblait se dévoiler. Je me souviens de la première fois où, dans un état d’auto-hypnose, j’ai demandé à mon inconscient de me montrer mes peurs. Et rien ne s’est passé.

Une quête pour l’invisible

Avec du recul, je comprends que mon approche n’était pas la bonne. Pourquoi aurais-je pu affronter mes peurs en pleine solitude, sans accompagnement, en espérant que tout se passe bien ? Mon inconscient, bienveillant, refusait de me confronter à ces ombres sans que je sois prête. Alors, j’ai persévéré. Durant des mois, je me suis concentrée sur d’autres aspects de moi-même, comme l’estime de soi et la gestion des émotions.

Cependant, cette obsession de « regarder mes peurs en face » ne me lâchait pas. J’ai donc tenté une autre approche : la programmation de mes rêves. La première nuit, rien ne s’est produit. Mais la suivante, quelque chose d’étrange s’est manifesté dans mon rêve.

Face à mes ombres : Le rêve éveillé

Je rêvais de ma routine quotidienne. Puis, soudain, dans le rêve, la scène se transformait en une nuit obscure. J’avais cette certitude que j’étais dans un rêve. J’ai décidé d’attendre. Puis, on a frappé à la porte. À ma grande surprise, une douzaine de figures étranges, mi-humaines, mi-ombres, se tenaient devant moi. Chacune était unique, certaines malades, d’autres dynamiques. J’ai pris une profonde inspiration et, sans paniquer, je les ai invitées à entrer. Elles se sont approchées et m’ont entourée. L’une d’entre elles, plus grande, de couleur bleue, m’a pris dans ses bras et m’a dit : « Rassure-toi, nous sommes là pour te guider. »

Je me suis réveillée apaisée, avec la sensation que tout allait bien, comme si chaque chose avait trouvé sa place. Mon inconscient m’avait offert ce moment lorsque j’étais prête à le recevoir.

Ce que mes peurs m’ont appris

Ce rêve m’a permis de comprendre plusieurs choses. Tout d’abord, que mes peurs n’étaient pas là pour me détruire, mais pour me guider. Ensuite, que le chemin vers leur compréhension passe par la patience et la préparation. Mes peurs m’ont révélé qu’elles sont une voie à suivre, pas un obstacle à éviter.

Faire face à nos peurs, c’est accepter de grandir, de s’élever. C’est passer à l’action, faire ce qui nous effraie. Et souvent, le chemin que nous devons emprunter est celui qui nous semble le plus difficile.

Les chemins sinueux de la vie

Imaginez la vie comme une immense carte routière. La destination importe peu, mais les chemins que nous empruntons font toute la différence. Certains sont droits et faciles, d’autres sinueux et effrayants. Et ce sont précisément ces chemins accidentés que je dois suivre. La peur est là pour me dire que ce qui m’attend est important. Elle ne dit pas : « Évite-moi. » Elle dit : « Prépare-toi. »

En suivant les routes qui me font peur, je vais rencontrer mon véritable moi, un moi plus fort, plus complet. Parce que, au bout de ces chemins, se trouve toujours quelque chose de bien plus grand que ce que je cherchais.

Merci à mes peurs. Merci au temps par Violaine