Ça nous est tous arrivé, à un moment où à un autre de notre vie d’avoir un projet, quelque chose qui nous tient à cœur et qu’on a envie de mettre en place. Parfois quand le cœur s’en mêle, il y a comme une intuition qui s’associe. Vous savez un petit quelque chose à l’intérieur qui dit « vas-y, fonce ! ». C’est comme un truc qui résonne juste et vrai, ici dans le ventre. On réalise que ce projet est important, on veut mettre toutes les chances de notre côté, alors on fait tout ce qu’il faut pour ça. Certains ressentiront le besoin de recevoir quelques conseils, savoir si ce n’est pas un peu fou. Alors ils en parlent à quelques personnes de leur entourage, histoire de « prendre la température ». Puis ils récoltent.
- Il y a ceux qui vous soutiendront toujours, quelle que soit votre décision et qui vous le disent dès le départ.
- Il y a ceux qui vous amèneront à percevoir les plus et les moins et vous conduiront à prendre vous-même votre décision de façon réfléchie. Et ils vous soutiendront quoique vous choisissiez de faire après ça.
- Puis, il y a ceux qui ne verront que les aspects négatifs et qui voudront semer le doute en vous.
Qu’est-ce-qui fait que certains se fieront plus la 1ère, la 2ème ou la 3ème catégorie de personnes ? Pourquoi d’autres se contenteront de se fier à eux même et de poursuivre leur projet à bien ou même de l’arrêter mais en étant les seuls à décider ? Qu’est-ce qui fait que d’autres encore font simplement confiance en ce qu’ils sont, en ce qu’ils ressentent et en leurs actions ?
Je voudrais vous parler de la troisième catégorie de personnes. Vous savez, ces gens qui imaginent toujours le pire, qui voient tout en noir. Ceux qui ne verront jamais que vos « échecs » et jamais vos réussites. Ou alors ceux qui ne comprennent pas pourquoi vous ne vous contentez pas de ce que vous avez, puisque eux y arrivent bien. Comment osez-vous vouloir vivre autre chose que métro-boulot-dodo ? Ceux-là qui chercheront toujours à vous décourager ou alors qui feront semblant de vous soutenir. Ils vous diront « c’est super !!! », avec ce quelque chose dans la voix et dans le ton qui dit tout le contraire. Vous savez cette voix qui devient hyper aiguë sur la fin de la phrase associée à un regard fuyant et un sourire jusqu’aux oreilles, mais sans aucune sincérité dans le regard.
J’ai perdu quelques amis sur la route où je me suis trouvée. Des gens que j’ai aimé et que j’aime encore d’ailleurs, mais qui refusent de me voir évoluer. Vous savez ces gens qui ont été des amis et qui dorénavant quand vous discutez, vous vous retrouvez à échanger des banalités sur les collègues, sur les enfants ou même sur le temps (quand on en arrive à parler du temps pour moi c’est le signal qu’on n’a vraiment plus rien à partager). Des personnes qui refusent de voir cette nouvelle version de moi. C’est-à-dire toujours celle d’avant sauf qu’aujourd’hui j’ai appris par moi-même à savoir ce qui est bon pour moi. Quand vous avez appris à vous connecter à vous-même, à votre intuition et à lui faire confiance, c’est difficile d’aller à l’encontre de cela.
Je me souviens du jour où j’ai annoncé à mes parents que je ne deviendrai pas fonctionnaire mais que je me lançais dans une profession indépendante, et ce, sans sécurité. J’ai été tellement surprise de leur soutient et de leurs mots d’encouragement que je me suis demandé pourquoi j’avais tant attendu avant de leur en parler. C’est vrai qu’ils ont toujours voulu la sécurité pour moi, mais il est vrai aussi que le pétillement dans mes yeux et la lumière dans mon sourire quand je leur parlais d’accompagnement a su dépasser leurs craintes. Le fait d’avoir enfin trouvé une passion, un domaine dans lequel m’épanouir n’avait pas de prix pour eux.
Je me souviens du jour où j’ai annoncé à celle qui était ma « meilleure amie » que j’avais trouvé une passion et que je voulais en faire mon métier. Je me rappelle ses silences entre deux phrases toutes faites. Je me rappelle le son aigu de sa voix ponctué par une forme d’amertume. Aucune question sur le chemin qui m’avait mené à ça. Uniquement des questions faites pour semer le doute dans mon esprit. Et je me suis rassurée sur le temps que j’avais choisi de prendre avant de lui en parler …
Parfois votre instinct vous dira « attends, ce n’est pas le bon moment ». D’autres fois il vous dira « vas-y, tu es prête ».
Pour savoir ce qui est bon pour vous, accordez-vous juste cinq minutes. Fermez les yeux. Ancrez vos pieds au sol et laissez votre tête partir dans les nuages. Pensez très fort à ce que vous désirez. Puis concentrez-vous sur votre respiration jusqu’à ce qu’elle devienne apaisée et profonde. Et là ressentez ce qu’il se passe au niveau de votre rythme cardiaque, est-il rapide ou plutôt calme ? Contentez-vous d’observer ce que votre corps vous dit. Il dit toujours votre vérité. Puis interrogez le ventre, qu’est-ce qu’il se passe à cet endroit ? Ça gargouille, il y a un nœud, un tiraillement, quelque chose de désagréable ou de douloureux ? Ou au contraire il y a comme une sensation d’apaisement, quelque chose de fluide et qui circule ? Vous savez, un peu comme la sève qui remonte des racines d’un arbre jusqu’à sa branche la plus haute pour laisser émerger un bourgeon. Ici, ce serait une sensation fluide qui circule entre votre tête, votre cœur et votre ventre et qui ne rencontrerait aucun obstacle. Au contraire, vous vous sentez aligné. Vous ressentez ce qui est juste pour vous.
Cinq minutes pour véritablement savoir ce qui est bon pour vous et arrêter de vous poser des questions. Ça devrait aller vous ne croyez pas ?
Kafui
L’hypnose peut vous aider sur les questions abordées dans cet article.